Comment grandir dans l’art de la communication ? (Joel R. Beeke)

Grandir dans l’art de la communication

Nous devons comprendre que la communication est un art et que nous devons tous apprendre dans ce domaine. Cela ne vient pas naturellement. Voici sept principes susceptibles de vous aider à grandir dans cet art, et que vous pourriez enseigner à vos enfants :

1. Encourageons-les à exprimer leurs pensées.

La communication consiste non seulement à parler, mais aussi à encourager chacun à exprimer ses pensées et ses sentiments. Salomon a dit : « Les desseins dans le cœur de l’homme sont des eaux profondes, mais l’homme intelligent sait y puiser» (Pr 20.5). Heureux le parent capable d’encourager son enfant à exprimer ses pensées ! Une bonne communication n’est pas un monologue ; c’est un dialogue. Ne parlons pas à nos enfants ; discutons avec eux.

2. Laissons la Parole de Dieu diriger nos conversations.

Veillons à ne pas remplacer la sagesse de Dieu par la sagesse humaine. Par exemple, reconnaissez la définition biblique du péché et du mensonge. N’adhérons pas à la tendance culturelle à appeler « faiblesses » toutes sortes de péchés, « bobard » un mensonge, « aventure » un adultère, ou « forte tête » la désobéissance. Nos enfants doivent reconnaître que nous pensons, parlons et agissons en nous appuyant sur la Bible, sans pour autant leur enfoncer la religion dans la gorge.

3. Faisons preuve de discernement dans ce que nous communiquons.

Parfois, nous surchargeons nos enfants d’enseignements. Veillons à ne pas les charger de trop de sujets à la fois. Je crois que la communication est plus efficace lorsque nous traitons un seul sujet à la fois plutôt que d’évoquer tout ce qu’un enfant a fait de mal au cours de la dernière semaine. Nous devons savoir reconnaître quand nous en avons assez dit. Gardons-nous d’être une bouche d’incendie jaillissant sur nos enfants, ou un robinet qui fuit constamment et qui leur dégouline dessus.

4. Parlons avec respect.

La façon abusive dont certains parents s’adressent à leurs enfants en public, à la fois dans le contenu et dans l’intonation, prouve qu’ils ont perdu le contrôle de ces relations. Je suis embarrassé pour eux. Parler respectueusement signifie en partie ne pas crier. Combien de fois avez-vous crié pour ensuite le regretter? «Car la colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu» (Ja 1.20). Il est nécessaire d’élever la voix à certains moments, par exemple si l’un de nos enfants court vers la rue. Sinon, nous devrions parler respectueusement à nos enfants. C’est ainsi qu’ils apprennent à nous parler avec respect. Il y a des moments où nos voix expriment plus de sérieux, d’emphase ou d’inquiétude, mais nous devrions nous abstenir de crier. Lorsque nous réprimandons un enfant, il est de loin préférable de dire : « Je t’aime beaucoup, mais je suis déçu de ce comportement. Ce n’est pas ce que Dieu veut de toi et tu le sais. » Ce genre de réprimande aimante a plus de poids auprès de nos enfants que des cris.

5. Témoignons-leur notre intérêt et notre affection sincères.

Pendant le temps en famille autour de la table à manger, efforçons-nous de garder le ton de la conversation positif et optimiste. Nous voulons témoigner de l’intérêt pour chaque enfant et être positifs là où nous le pouvons ; le cas échéant, nos enfants nous écouteront mieux lorsque nous aurons quelque chose de négatif à leur dire. Il est impératif de fournir un effort conscient pour dire à nos enfants à quel point nous les aimons. Nous devrions leur dire tous les jours. Peu m’importe qu’ils aient huit ou dix-huit ans ; il est important pour eux d’entendre à quel point nous les aimons.

6. Montrons-leur notre gratitude pour ce qu’ils font.

Ma mère l’a fait avec moi, et cela a eu beaucoup d’impact. Par conséquent, chez nous, nous nous remercions réciproquement. Je remercie ma femme pour les délicieux repas qu’elle prépare. Nous remercions nos enfants pour leurs gentilles attentions. Ma femme me remercie pour la façon dont je travaille dur. Les enfants sont témoins de ce comportement. Nous devrions laisser « l’attitude de gratitude » imprégner nos foyers. Elle devrait tout imprégner : nos conversations, nos activités, même l’étreinte de nos conjoints et de nos enfants. Donnons-leur l’occasion de ressentir cette attitude de gratitude et de profiter de l’amour qui inonde nos foyers.

7. Établissons un contact visuel.

Lorsque nous sommes absorbés par un livre ou que nous regardons un écran d’ordinateur, il est facile de bloquer la conversation. Efforçons-nous d’établir un contact visuel lorsque nous communiquons avec nos enfants pour nous assurer qu’ils reçoivent notre message. Les bons enseignants connaissent la valeur du contact visuel en classe. Si nous n’insistons pas sur le contact visuel, nous pouvons penser que nous avons été entendus alors qu’en fait, nous ne l’avons pas été. Nous pouvons également passer à côté de messages non verbaux importants.


Cet article est tiré du livre : La parentalité selon les promesses de Dieu de Joel R. Beeke