Christ viendra pour juger (Brian Tabb)

Note de l’éditeur : Ceci est le sixième chapitre de la série le Symbole des apôtres, Ce que nous croyons et croirons encore

Je crois en Jésus. . . . [Il] est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d’où il viendra juger les vivants et les morts.

(Symbole des Apôtres)

La « justice » est un sujet de préoccupation urgent dans notre nation, des rues de Minneapolis aux couloirs de la Cour suprême. Nous aspirons à un monde juste, mais nous vivons dans un monde marqué par le péché et ses effets. Nous reconnaissons l’écart entre l’état actuel des choses et l’état dans lequel elles devraient être. Nous pouvons espérer voir des réformes systémiques, de nouvelles lois, de meilleurs dirigeants et juges pour le bien de notre société. Mais aucune loi, aucune élection, aucune nomination politique ne peut satisfaire le douloureux désir de droiture et de justice véritables qui habite nos cœurs. Nous aspirons à ce que le Juge de toute la terre fasse ce qui est juste (Genèse 18.25).

L’ancien Symbole affirme l’œuvre glorieuse du Dieu trinitaire dans le passé, mais il incite aussi nos cœurs fatigués à faire confiance aux promesses de Dieu dans le présent et à espérer voir la vraie justice et la vie éternelle. Une affirmation glorieuse exprime avec force l’œuvre passée, présente et future de l’homme-Dieu : Il est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d’où il reviendra juger les vivants et les morts.

Nous célébrons à juste titre le mystère et la merveille de l’incarnation de Jésus.  Nous nous souvenons qu’il est mort pour nos péchés et qu’il a vaincu la mort le troisième jour, selon les Écritures. Et cela ne s’arrête pas là. Le Symbole des Apôtres – et le Nouveau Testament – enseigne l’ascension de Christ au ciel, son œuvre actuelle d’intercession et son retour glorieux. Il est notre Roi exalté, notre Prêtre assis sur le trône, et le Juge à venir de tous.

Roi exalté

Lors de l’ascension de Jésus, il a été installé comme le véritable maître du monde. L’ange a expliqué à Marie que son fils serait le roi tant attendu : « Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura point de fin. » (Luc 1.32-33). Né enfant et pourtant roi – mais pas le genre de souverain que les gens recherchaient.

Hérode le Grand était troublé par la nouvelle de l’enfant né dans la ville de David, les foules qui ont vu les signes de Jésus voulaient le faire roi par la force, et les soldats et le gouverneur romains se sont moqués de Jésus et l’ont assassiné en tant que soi-disant « roi des Juifs » (Matthieu 2.1-6 ; Jean 6.15 ; 19.3, 19). Christ a clarifié ce point : « Mon royaume n’est pas de ce monde » (Jean 18.36), et il l’a prouvé en ressuscitant des morts et en retournant auprès de son Père.

Jésus ne s’est pas assis sur un trône à Jérusalem ou à Rome, mais sur le trône du ciel. L’Apocalypse décrit Dieu tout-puissant comme celui qui est « assis sur le trône » et raconte que Christ – l’Agneau immolé – ne s’est pas seulement approché du siège sacré du Dieu souverain, mais qu’il s’y est assis (Apocalypse 3.21 ; 5.7).

Nous affirmons que le Dieu souverain « change les temps et les circonstances, qui renverse et établit les rois » (Daniel 2.21). Seul le royaume de Christ ne peut être détruit et ne passera jamais (Daniel 2.44 ; 7.13-14). Il doit régner à la droite de Dieu jusqu’à ce que tout ennemi soit vaincu, même la mort (Psaume 110.1 ; 1 Corinthiens 15.25-26). Notre monarque majestueux a débuté son règne, ce qui pousse son peuple à prier : « Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » (Matthieu 6.10).

Mais tous les dirigeants qui résistent ou se rebellent contre son règne devraient être attentifs : « Baisez le fils, de peur qu’il ne s’irrite, et que vous ne périssiez dans votre voie, car sa colère est prompte à s’enflammer. Heureux tous ceux qui se confient en lui ! » (Psaume 2.12).

Prêtre assis

Le Symbole affirme se trouve Jésus : Il est monté au ciel, et il est assis à la droite du Père. Mais que fait-il maintenant au ciel, et pourquoi est-il assis ? Le livre d’Hébreux nous aide à comprendre la position assise du Fils et son activité actuelle en tant que prêtre céleste :

Après avoir accompli la purification de nos péchés, il s’est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts. (Hébreux 1.3)

Enfin, auquel des anges a-t-il déjà dit : « Assieds-toi à ma droite jusqu’à ce que j’aie fait de tes ennemis ton marchepied ? » (Hébreux 1.13)

Nous avons bien un tel grand-prêtre, qui s’est assis à la droite du trône de la majesté divine dans le ciel. (Hébreux 8.1)

Christ, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu. (Hébreux 10.12)

Christ ne s’assied pas parce qu’il est fatigué ; il s’assied parce que son œuvre de salut est accomplie. Il a offert le sacrifice unique pour les péchés afin de purifier son peuple et de garantir notre paix avec Dieu. « Il n’y a plus rien à faire – par lui ou par nous – pour nous réconcilier avec Dieu » (Exalted Above the Heavens, 202 ; trad. Exalté au-dessus des cieux).

Nous attendons d’un roi qu’il s’assoie sur son trône, et d’un prêtre qu’il se tienne debout lorsqu’il sert dans le temple, mais Jésus est un prêtre royal ou un roi sacrificateur. Notre Grand Prêtre a offert son propre sang juste, l’a apporté dans le sanctuaire céleste et s’est assis sur le trône divin. Un ouvrier qui s’assied au travail peut recevoir une réprimande, mais le Fils assis n’est pas inactif ou inattentif. Il est assis comme le Seigneur qui « est souverain sur toute perturbation et opposition » (The Ascension of Christ, 98 ; trad. L’Ascension de Christ).

Bien que l’œuvre expiatoire de Jésus soit achevée, il continue à intercéder pour son peuple en tant que « grand-prêtre rempli de compassion et fidèle » (Hébreux 2.17). Christ compatit et aide son peuple dans le besoin en tant que prêtre qui « vit pour toujours pour intercéder » en notre faveur (Hébreux 4.16 ; 7.25). Par sa défense constante du peuple qu’il a acheté par son sang, Christ « applique ce que l’expiation a accompli » (Gentle and Lowly, 79 ; trad. Doux et humble). C’est une Bonne Nouvelle pour les âmes fatiguées, qui nous incite à prier avec espoir et à chanter avec confiance,

Devant le trône de Dieu, dans sa cour

J’ai un avocat fort et parfait,

un grand prêtre, dont le nom est Amour,

qui vit et plaide toujours pour ma paix.

Mon nom est gravé sur ses deux mains,

mon nom est écrit sur son doux cœur.

Je sais que tant qu’au ciel, il se tient

Je ne vivrais jamais dans la peur

Je ne vivrais jamais dans la peur

Le Juge à venir

L’ascension de Jésus au trône du ciel anticipe son retour pour juger ses ennemis, sauver son peuple et accomplir son royaume.  L’Apocalypse décrit de façon saisissante la venue du Seigneur comme le jugement de la fin des temps.

Ensuite, je vis le ciel ouvert, et voici qu’un cheval blanc apparut. Celui qui le montait s’appelle « Fidèle et Véritable », il juge et combat avec justice. Ses yeux étaient comme une flamme de feu et il y avait de nombreuses couronnes sur sa tête. Il portait un nom écrit, que personne d’autre que lui ne connaît. Il était habillé d’un vêtement trempé de sang. Son nom est « la Parole de Dieu ». Les armées célestes le suivaient, montées sur des chevaux blancs et habillées d’un fin lin, blanc et pur. De sa bouche sortait une épée aiguë à deux tranchants pour frapper les nations. Il les dirigera avec un sceptre de fer et il écrasera lui-même le raisin dans la cuve à vin de l’ardente colère du Dieu tout-puissant. Il portait sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit : « Roi des rois et Seigneur des seigneurs. » (Apocalypse 19.11-16)

Beaucoup de gens s’attendaient à ce que le Messie d’Israël soit un puissant chef militaire qui délivrerait le peuple de Dieu de l’oppression romaine – un nouveau David qui tuerait le géant, jugerait avec justice et gouvernerait les nations avec une verge de fer (Ésaïe 11.4 ; Psaume 2.9). Mais Dieu a miséricordieusement envoyé son Fils, non pas comme un roi guerrier mais comme un roi humble – il est venu pour sauver les pécheurs, non pour les massacrer. À sa seconde venue, cependant, Christ établira et exécutera la vraie justice.

Le roi Jésus revêt « une robe trempée de sang » – il ne s’agit pas de son propre sang versé pour les pécheurs mais du sang de ses ennemis vaincus. Jésus foule le pressoir de la colère divine, tout comme Yahvé promet de le faire en Ésaïe 63.2-4. Cette description graphique de la colère divine peut nous choquer parce que nous ne saisissons pas pleinement le caractère offensant du péché et la nécessité d’une véritable justice. Jésus donnera aux gens ce qu’ils méritent – la punition correspondant au crime commis contre Dieu et contre son peuple (Apocalypse 16.6). En fait, cette juste rétribution est une réponse aux cris des martyrs : « Jusqu’à quand, Maître saint et véritable, tarderas-tu à faire justice et à venger notre sang sur les habitants de la terre ? » (Apocalypse 6.10)

Nous avons un roi glorieux exalté sur le trône du ciel. Nous avons un grand prêtre miséricordieux qui nous aide dans notre besoin. Nous avons un champion à venir qui fera régner la vraie justice et mettra fin à toutes les guerres. Jésus Christ est « l’espoir de toute la terre », « la joie de tout cœur qui soupire ». Viens, Seigneur Jésus !


Cet article est une traduction de l’article anglais « Christ Will Come to Judge » du ministère Desiring God par Timothée Davi.