4 traits caractéristiques de la vie du croyant qui renforcent l’assurance (Sinclair Ferguson)

1) L’obéissance aux commandements de Dieu. À diverses reprises, il reprend le discours d’adieu de Jésus, exposé dans Jean 14.16. « Voici comment nous savons que nous connaissons le Christ : c’est parce que nous obéissons à ses commandements. Si quelqu’un dit : “Je le connais” sans obéir à ses commandements, c’est un menteur et la vérité n’est pas en lui[1]. » La même idée est reprise plus tard dans l’épître :

Celui qui croit que Jésus est le Christ est né de Dieu. Et celui qui aime le Père, qui fait naître à la vie, aime aussi les enfants nés de lui. Voici comment nous savons que nous aimons les enfants de Dieu : c’est lorsque nous aimons Dieu lui-même et que nous obéissons à ses commandements. Car aimer Dieu, c’est accomplir ses commandements[2].

Ainsi, malgré ce qu’il prétend, l’antinomisme ignore les enseignements de l’apôtre de l’amour qui souligne que la véritable assurance va de pair avec une observance sincère des commandements. Pour lui, l’amour et la loi ne sont pas antithétiques : ils sont intimement liés. La foi est animée par l’amour et l’amour s’exprime dans l’obéissance. L’obéissance de la foi atteste la réalité de la foi.

2) Autrement dit, la foi véritable se manifeste par une vie juste. Jean nous enseigne aussi que nous avons la confirmation de la réalité de la régénération au travers des fruits produits en nous par l’Esprit, c’est-à-dire par une personnalité en accord avec l’esprit de famille dans lequel nous sommes nés de nouveau : « Vous savez que le Christ est juste ; reconnaissez, par conséquent, que tout homme qui accomplit ce qui est juste est né de lui[3] ».

3) Jean exprime également cela par la négative. L’assurance nous est confirmée par le fait de ne pas pécher. Ce n’est pas ici le lieu d’entrer dans le détail des nuances du texte de Jean, mais la conclusion qui s’impose est claire : une rupture radicale d’avec le péché va nécessairement de pair avec la vie en Christ et la preuve qui nous assure de notre foi : « Nous savons que celui qui est né de Dieu ne commet pas le péché qui mène à la mort[4]. »

4) Exprimé à nouveau positivement, cela signifie que marcher dans l’amour est une telle marque de la régénération que cela confirme la présence de la foi : « Quant à nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie parce que nous aimons les frères[5] » (c’est-à-dire d’un amour en vérité et en actes, et pas seulement en paroles[6]). Ainsi, « celui qui aime [au sens précité] est né de Dieu et il connaît Dieu[7] ».

Cet article est tiré du livre : Le Christ et ses bienfaits de Sinclair Ferguson


[1]   1 Jn 2.3,4.

[2]   1 Jn 5.1-3.

[3]   1 Jn 2.29.

[4]   1 Jn 5.18 ; voir également 1 Jn 3.6,9.

[5]   1 Jn 3.14.

[6]   1 Jn 3.18.

[7]   1 Jn 4.7 ; voir 1 Jn 4.16.