4 façons de préserver la pureté dans son mariage (John Benton)

L‛habitude de prendre garde en son esprit 

Si je reconnais la nécessité d’être saint dans mes pensées, alors une question se pose immédiatement à moi. Le Seigneur dit que je dois prendre garde en mon esprit. Mais comment y parvenir ? Mon esprit se laisse envahir si facilement. Comment puis-je essayer de préserver la pureté et l’exclusivité de mon mariage, même dans ma vie intérieure ? Voyons quatre suggestions qui s’avèrent utiles. 

1. Reconnaissez que ces pensées sont un problème 

Je dois affronter personnellement ce problème et le regarder droit dans les yeux. Je n’aimerai peut-être pas m’avouer que ce problème m’affecte. Si je ne souffre pas de ce péché particulier, parfait ! Mais, si cela me trouble, je dois être honnête avec moi-même et le regarder bien en face. Je ne pourrai jamais le maîtriser tant que je ne le considère pas comme un ennemi. Il n’est ni neutre, ni acceptable. C’est un ennemi du bien-être de ma vie spirituelle.


Ma vie spirituelle sera stérile et comme morte si, de quelque manière que ce soit, je traite le péché à la légère.


Je commence donc par le regarder droit dans les yeux. Le pasteur Albert Martin compare cela à l’époque du vieux Far West, lorsque deux hors-la-loi se faisaient face dans la rue principale de la ville. Ils se fixaient l’un l’autre comme des rapaces. Celui qui détournait les yeux de l’ennemi, même pendant une fraction de seconde, était un homme mort. Ma vie spirituelle sera stérile et comme morte si, de quelque manière que ce soit, je traite le péché à la légère.

2. Repérez la sorte de situation familiale qui entraîne une désunion entre vous et votre conjoint, et remédiez-y 

Ce sont bien souvent de toutes petites irritations entre les conjoints qui déclenchent des pensées d’adultère ou d’amertume, et qui leur permettent de s’installer. S’il existe une cause régulière d’irritation entre conjoints, il faut la déceler et y remédier si possible. Martin Luther et sa femme luttèrent avec une difficulté de nature tout à fait moderne au sein de leur mariage. Une partie du problème venait de ce que leur rythme de travail et de repos ne coïncidait pas.

Après une journée avec les enfants, les animaux et les domestiques, elle avait besoin de parler avec un égal. Lui, par contre, après avoir prêché quatre fois, donné des cours et conversé avec les étudiants pendant le repas, ne désirait que se laisser tomber dans un fauteuil et se plonger dans un livre. C’est alors que Katie commençait à lui demander : «Herr Doktor, le premier ministre de la Prusse est-il le frère du duc ? – Toute ma vie n’est que patience, disait Luther.

Je dois en avoir avec le pape, avec les hérétiques, avec ma famille, et aussi avec Katie.» Cela résonne-t-il familièrement pour l’employé, fatigué par ses trajets journaliers et pour sa femme, rivée au monde des enfants ? Il est impératif de chercher à résoudre ce genre de causes de frictions. Elles semblent si bénignes, mais elles reviennent pourtant avec une telle régularité. Les conjoints doivent chercher à se comprendre et à s’aider mutuellement. Luther a besoin du repos de son esprit, et Katie de la stimulation du sien. Ils doivent résoudre cette question afin de ne pas donner accès au diable.

3. Faites tout ce qu’il faut pour arracher le péché

Les paroles de Jésus, que nous avons déjà vues et qui se rapportent justement à ce domaine, sont radicales : «Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne» (Matthieu 5:29). Regardons ces pensées adultères comme une question de vie ou de mort spirituelle. Ne reculons devant rien pour les extirper.

Y a-t-il certains endroits, ou certaines personnes, qui stimulent ce genre de pensées coupables en moi ? Alors, je dois les éviter ! Y a-t-il quelque ancien journal intime que je garde peut-être de mon adolescence, et qui me rappelle un petit ami (ou amie) autour duquel gravitent des fantasmes extraconjugaux ? Alors, il est temps de le confier à la poubelle ! Des pensées du passé me harcèlent-elles, des souvenirs de quelque relation immorale peut-être, que j’ai eues avec quelqu’un avant de devenir chrétien ? Alors, il est temps de plaider avec Dieu pour qu’il gomme l’attrait de ces souvenirs, et qu’il me les rende aussi répugnants qu’ils le sont pour lui. Prier et méditer sur les avertissements de l’Écriture dans ce domaine m’apportera un grand secours.

Je dois placer devant mon regard les conséquences terribles de l’adultère et d’un mariage brisé, que précisément Satan dissimule à mes yeux tandis qu’il me tente d’en contempler les attraits. Il me faut penser à mes amis proches ou mes voisins qui vivent maintenant dans le tourment d’un mariage brisé. Je veux regarder comment ceux qui sont passés par le divorce en sortent souvent endurcis et insensibles. Le cœur des enfants est brisé, un week-end avec papa, le suivant avec maman. Je dois m’appliquer à penser à ces choses, et cela produira sur moi un effet salutaire.

Considérez les sages paroles de l’Écriture :

«Pour te délivrer de la femme étrangère, de l’étrangère qui emploie des paroles doucereuses, qui abandonne l’ami de sa jeunesse, et qui oublie l’alliance de son Dieu ; car sa maison penche vers la mort, et sa route mène chez les morts : aucun de ceux qui vont à elle ne revient, et ne retrouve les sentiers de la vie» (Proverbes 2:16-19).

«Quelqu’un mettra-t-il du feu dans son sein, sans que ses vêtements s’enflamment ? Quelqu’un marchera-til sur des charbons ardents, sans que ses pieds soient brûlés ? Il en est de même pour celui qui va vers la femme de son prochain : quiconque la touche ne restera pas impuni… Mais celui qui commet l’adultère avec une femme est dépourvu de sens, celui qui veut se perdre agit de la sorte ; il n’aura que plaie et ignominie, et son opprobre ne s’effacera point. Car la jalousie met un homme en fureur, et il est sans pitié au jour de la vengeance» (Proverbes 6:27-24; cf. Proverbes 5:1-23 ; 7:1-27 ; 9:13-18 ; 22:14 ; 23:26-28 ; 30:18-20 ; Galates 5:19-21 ; 1 Thessaloniciens 4:3-8).

4. Appliquez-vous à améliorer la relation d’amour dans votre couple

En Malachie 2:14, on trouve un mot hébreu, «compagne», qui signifie : «ami intime avec qui on partage toutes choses, les bonnes comme les mauvaises.» Ce mot décrit ici l’épouse. La vraie essence du mariage consiste en l’amitié et la compagnie. Ne permettons pas au temps qui passe et aux événements de la vie d’anéantir l’amitié qui fleurissait dans les premières années de notre mariage. Thomas Watson, un pasteur du dix-septième siècle, écrit : «Un homme ne se garde pas chaste en ayant une femme, mais en aimant sa femme.»

Combien il est rafraîchissant de rencontrer de temps en temps des gens, mariés depuis vingt ou trente ans, ou plus, et toujours éperdument amoureux l’un de l’autre ! C’est un modèle de tout mariage chrétien. Contrairement à ce que raconte la presse du cœur, de tels mariages ne viennent pas par un coup de chance. Ils ne tombent pas tout cuits du ciel. Ils se construisent par la persévérance, la patience, la réflexion et l’amour. Il y a parfois besoin de certains aménagements pratiques – peut-être faire garder les enfants de temps à autre afin de se donner du temps pour sortir ensemble «en amoureux». Ce n’est pas un péché que d’aller à Dieu dans la prière et lui demander sa grâce pour qu’il vous aide à respecter les vœux du mariage et à aimer votre conjoint.

Une fois ou deux, dernièrement, je suis tombé sur des comptes rendus qui mentionnaient le fait que des adeptes du satanisme priaient spécifiquement contre les mariages chrétiens. Ils reconnaissent que de tels mariages quand ils sont sains représentent la force de l’Église. Combien nous avons besoin d’y travailler et de prier ! Dieu dit : «Prenez donc garde en votre esprit, et ne soyez pas infidèles à la femme de votre jeunesse.»


Cet article est adapté du livre : « Où est l’honneur qui m’est dû ? » de John Benton